A l’heure ou l’on parle d’Intelligence Artificielle, IA, on pourrait très bien parler de l’Arbre Intelligent, AI, non !?
L’arbre, un être sensible
Ne pouvant pas fuir devant le danger, il est obligé de développer plus de sensibilité pour « Agir »
Les arbres n’ont ni yeux, ni oreilles mais ils perçoivent leur environnement. Ils sentent et réagissent aux ondes mécaniques. Ils ressentent le vent, la température, l’humidité. Ils possèdent un sens du toucher. Ils ont une forme de vision grâce à des capteurs qui mesurent la quantité, la qualité, la direction et la périodicité de la lumière essentielle à sa croissance. Ils possèdent plus de 700 capteurs sensoriels différents. Les arbres agissent en modifiant sans cesse leur forme et leur composition chimique.
L’arbre possède une « conscience de soi »
L’arbre déploie des stratégies d’adaptation, il vit avec les changements et il s’adapte sans cesse.
Les saisons, sa hauteur est aussi ce qui l’expose aux risques dus aux conditions météorologiques. Les études ont démontré que plus l’arbre est exposé au vent plus il se renforce ; il peut stopper sa croissance, se développer en largeur, s’étoffer et développer son ancrage dans le sol. Il met son mécanisme de protection en route.
Comme nous l’arbre est à la verticale, ce qui lui demande de garder constamment l’équilibre. Il ne peut se tenir droit que par un contrôle actif et une adaptation permanente. Les arbres distinguent les vents forts des vents habituels, ils sentent les inclinaisons qui durent et les corrigent pour garder l’équilibre. Confrontés à des bourrasques violentes, les arbres vont réduire leur croissance en hauteur et développer plus de racines. Ils vont mémoriser les vents déjà connus pour s’y habituer et garder ces informations en mémoire pendant une durée variant d’une semaine à un an.
Cherchant la lumière et luttant constamment contre la gravité, entre la terre et le ciel, on peut affirmer qu’il possède la notion du haut et du bas mais aussi, la proprioception (fait de percevoir son propre corps dans l’espace)
Les arbres sont effectivement capables de mouvement et de proprioception. Penser que l’arbre est doué de proprioception signifie qu’il y a une conscience de soi.
Ils n’ont pas de cerveau mais si l’intelligence est la capacité à apprendre, à garder en mémoire, et à s’adapter aux conditions difficiles alors oui les arbres sont intelligents.
Cependant, « L’intelligence des arbres n’a rien à voir avec celle des hommes », rappelle le chercheur en écologie forestière Jacques Tassin. Au cours de l’évolution, les arbres ont suivi leur propre histoire de manière parallèle à la nôtre. C’est un monde différent, tout aussi riche, mais incomparable
L’arbre est un être social
Ils communiquent entre eux. Les études ont par exemple montré que les arbres pouvaient détecter la présence d’autres arbres à côté d’eux et ainsi adapter leur croissance en conséquence, pour que chaque arbre pousse sans gêner les autres. C’est ce qu’on appelle « la timidité des cimes » et, visuellement, c’est extraordinaire Quand leurs feuilles touchent celles du voisin, elles envoient des signaux chimiques dans le sol pour informer l’autre de leur proximité.
Réflexion personnelle : et si nous communiquions plus et mieux, le respect de l’autre serait au cœur de nos vies.
Dans les années 1980, une étude pionnière en Afrique du sud, révélaient que les acacias lorsqu’ils étaient mangés par les antilopes, libéraient une substance volatile (éthylène) afin de prévenir leurs voisins du danger à venir. Ils pouvaient modifier leurs compositions chimiques en augmentant leurs teneurs en tanin se rendant ainsi toxiques à la consommation.
C’est grâce à une association symbiotique de leurs racines avec les mycorhizes (champignons microscopiques) qu’ils font circuler dans le sol des informations. Il existe un système racinaire et de ramification qui tisse un réseau filaire (dans une cuillère à café de terre, on trouve des km d’hyphes (filament des champignons extrêmement longs)). Ce vaste réseau cellulaire est en même temps partout et nulle part…
Sous terre, l’activité est intense. Par ces « routes souterraines » où s’associent champignons et bactéries transitent du dioxyde de carbone (essentiel à la photo synthèse). Ils s’entraident, se protègent.
Réflexion personnelle : et si nous faisions de même plutôt que de vivre dans la compétition.
Continuant à alimenter en eau et en carbone des souches pour faire des réserves pour tous. Soutenant les arbres plus jeunes ou malades en leur envoyant les minéraux et le dioxyde de carbone nécessaire à leur survie.
Réflexion personnelle : et si nous pouvions nous entraider et faire preuve d’empathie.
Ce vaste réseau est appelé par certains scientifiques « Wood Wide Web » l’internet des arbres.
Récemment on a découvert que ce réseau de communication global avait un rôle clé dans la régulation du climat. (Revue pour la science)
Alors, qu’en pensez vous ? 😉